Nombreux sont mes patients à m’interroger sur les différentes pratique de l'ostéopathie: viscérale, crânienne, structurelle, musculo-squelettique, tissulaire, énergétique etc.
Voici ici quelques explications qui je l’espère pourront répondre à vos interrogations générales sur la question.
Toutes les techniques d’ostéopathie ont leur intérêt, et trouvent leur complémentarité. Pour imager au mieux mes propos, je vais utiliser la métaphore de la caisse à outil tout au long de cet article.
L’ostéopathe pour régler un problème présenté par un patient va utiliser différents outils, tel un “ingénieur mécanicien” pour reprendre l’image d’Andrew Taylor Still (le fondateur de l’ostéopathie).
Chaque technique d’ostéopathie (fasciale, structurelle, energétique, etc) représente un panel d’outils que l’ostéopathe peut décider d’utiliser en fonction du diagnostic établit : comme dans une boite à outil où il y aurait un marteau, un tournevis, etc.
L’ostéopathie n’est pas une technique, C’est une philosophie.
Cette nuance peut sembler compliquée à comprendre, car on peut penser qu’on ne peut “rien” faire avec de la philosophie. C’est pourtant cette philosophie qui différencie l’ostéopathie de toute autre profession : étiopathe, chiropracteur, etc.
La philosophie permet de développer plusieurs techniques (viscérale, crânienne, etc) en développant une technologie : on complète la boite à outils avec de nouveaux outils.
L’ostéopathie c’est cette intelligence là : utiliser la bonne technique en fonction des symptômes présentés par le patient. C’est de déterminer ce qu’a le patient et de l’aider avec cette boite à outil.
L’ostéopathie n’est pas représentée seulement par une seule méthode. Par exemple l’ostéopathie dite de cracking, ou d’energie musculaire, ne peut pas régler tous les troubles pris en charge par l’ostéopathie dans son sens le plus large.
Pour reprendre la métaphore de la caisse à outil, pourriez-vous construire une maison avec seulement un tournevis ?
Parler par exemple d’ostéopathie viscérale ou crânienne est une erreur, un écart de langage. Nous devrions en fait parler des techniques crâniennes ou viscérales.
Voyons ensemble de manière rapide à quoi correspondent ces techniques.
L’ostéopathie viscérale s’intéresse entre autres à comment les organes vont glisser les uns par rapport aux autres lors de la respiration.
En effet, lorsque nous respirons, notre diaphragme descend et comprime nos viscères. En les comprimant, cela les "déplace" entre eux, ils font des mouvements.
Utiliser les techniques viscérales permet de perfectionner le diagnostic ainsi que le traitement en touchant ou non les organes viscéraux.
Pratiquer une ostéopathie ne veut pas dire qu’on utilisera spécialement celle-ci, mais au contraire que nous serons plus clairvoyant à l’utiliser ou non.
Les techniques d’ostéopathie viscérale, peuvent par exemple être très efficaces sur les troubles digestifs ou le stress, mais ne se limitent pas à ce champ d’application. Il n’y a en fait pas de règles, autres que celles données par vous patient sur la table d’ostéopathie. En effet, vous pouvez avoir mal au ventre, et la solution sera de vous manipuler une vertèbre, mais inversement, vous pouvez avoir mal au dos et la solution se trouvera dans vos viscères. En ostéopathie il n’y a pas de règle “automatique”, c’est pour cela que la précision du diagnostic est primordiale.
L’étude de l’anatomie du crâne et sa biomécanique, ont permis à des ostéopathes de développer cette “technologie”. Les mouvements qui animent votre crâne intéressent tout particulièrement les ostéopathes, car cela leur permet d’affiner le diagnostic et le traitement en ostéopathie.
L’ostéopathie crânienne est une technique très douce.
Les raisons pour un ostéopathe d’effectuer un diagnostic crânien sont extrêmement larges : douleur crânienne, cervicale, dorsale, lombaire, de l’épaule, des membres, viscérale, etc.
Ces techniques reposent sur l’étude de l’articulation, sa forme, son mouvement, son degré de mobilité, et donc toutes les tensions qui peuvent s’exercer dessus. Pour parler plus simplement, les techniques d’ostéopathie structurelle reposent sur l’étude de vos os, de vos articulations et de vos muscles.
C’est en étudiant vos articulations, que l’ostéopathe saura comment les soigner, Par exemple si votre articulation se contracte dans un sens et se relâche dans l’autre, l’ostéopathe étudiera comment cela va jouer sur vos tensions : les augmenter ou les diminuer ? Les deux peuvent être intéressant tous dépend du diagnostic fait par l’ostéopathe et de l’outil alors utilisé.
L’ostéopathe trouve toutes ces réponses grâce à son diagnostic. Les techniques d’ostéopathie structurelle sont parfois sources d’inquiétudes pour vous patient : un ostéopathe fait-il forcément craquer ? Elles ne sont pourtant qu’un seul des nombreux outils à la disposition de l’ostéopathe.
Notre corps est composé de plusieurs tissus différents : le tissu sanguin, le tissu musculaire, le tissu cutané, le tissus osseux, etc. Tout notre corps est tissu, et chaque tissu se différencie d’un autre par sa structure (sa composition), et sa fonction (son but).
L’ostéopathie tissulaire est une méthode de travail liée à la philosophie même de l’ostéopathie en général, celle développée par Andrew Taylor Still, le fondateur de l’ostéopathie.
Pour détailler un peu mieux mes propos voici une explication plus simple et plus concrète.
Les principes de l’ostéopathie tissulaire reposent sur une notion subjective : la réponse à votre problème est dans vos tissus, qui ont gardé mémoire de certaines informations. Alors que les techniques d’ostéopathie structurelle repose elles sur le diagnostic établit : en déterminant d’où vient le problème, on sait quel os manipuler, et dans quelle position pour corriger votre trouble, votre dysfonction; il s’agit d’une notion objective.
Les techniques biodynamique et tissulaire sont liées.
L’ostéopathie biodynamique repose sur une philosophie qui considère que le patient a en lui toutes les capacités nécessaires pour guérir, et que l’ostéopathe doit donner à ces forces internes toute leur puissance.
Cette philosophie est générale à l’ostéopathie, mais les techniques biodynamiques sont guidées par ce principe et conditionnent l’activité du praticien. C’est d’ailleurs cette philosophie générale qui constitue la différence fondamentale entre l’ostéopathie et toute autre thérapie, qu’elle soit manuelle ou non. L’ostéopathie biodynamique est donc un prolongement logique de l’ostéopathie.
Vous l’aurez compris à la lecture de cet article, à mon sens l’ostéopathie ne peut pas être représentée par une seule méthode. Pour être efficace, et répondre à votre demande, nous devons piocher dans notre caisse à outils pour trouver l’outil le plus adapté à votre problème.
C’est pour cela que je pratique une ostéopathie générale s’adressant à tous les publics. Je choisis en fait en fonction de vos troubles, les outils les plus adaptés.
En n’utilisant qu’une seule technique, qu’un seul outil, on peut avoir l’illusion d’un résultat.
Reprenons la métaphore de la caisse à outils. Si vous devez accrocher un tableau avec une vis, mais que vous ne voulez utiliser qu’un marteau, vous arriverez effectivement à un résultat, votre tableau risque de tenir, il pourra être bancal, et éventuellement il tombera. Mais pendant quelques temps il sera effectivement accroché.
Alors que si vous avez une caisse à outil avec un marteau ET un tournevis, vous pourrez alors choisir votre tournevis pour ce cas particulier.
C’est la même chose en ostéopathie.
Si vous venez en consultation pour un problème en particulier, plusieurs techniques peuvent être utiles et complémentaires. Il me semble dommage de ne se limiter qu’à une car cela peut avoir un impact direct sur la qualité du résultat.
Johann CHABENAT, Ostéopathe à Villecresnes
45 rue des Mardelles
94440 Villecrenes
06 77 34 87 65
L’ostéopathie est une discipline à part entière, avec une philosophie qui lui est propre et pour laquelle une éducation complète est nécessaire. C’est pour cela que je vous recommande fortement de consulter un Ostéopathe DO exclusif formé au sein d’une école agréée. Exclusif ? C’est-à-dire qui ne pratique que l’ostéopathie. Il s’agit d’une science suffisamment difficile pour ne pas être exercée au lance pierre ou à mi-temps.