LA PREVALENCE D'UNE ENTORSE DE CHEVILLE
Il est essentiel de mettre en place un parcours de soin après une entorse de cheville.
15 à 20 % des sportifs amateurs ou professionnels ont déjà souffert au moins une fois d'une entorse de la cheville au cours de la pratique de leur sport.
Les récidives sont de l'ordre de 70 % quand la prise en charge n'est pas complète, et peut engendrer une instabilité chronique de la cheville.
LES DIFFERENTES LESIONS POSSIBLES
Il existe différents grades de l'entorse de la cheville.
- Grade 1: c'est l'étirement de l'un des faisceaux du ligament latéral externe ou du ligament latéral interne, sans qu'il soit rompu ou arraché. Ce premier grade entraine un légé gonflement (œdème), une douleur, mais n'empêche pas le sujet de mobiliser sa cheville.
- Grade 2: ce stade implique la déchirure de l'un des faisceaux du ligament, alors que les autres peuvent être seulement étirés ou partiellement rompus. Le patient ressent une douleur vive, la cheville est gonflée, parfois bleu (= ecchymose). le pied n'est plus en mesure de fonctionner correctement.
- Grade 3: c'est le déchirement total de plusieurs faisceaux du ligament, accompagné d'un craquement, pouvant être aussi le reflet d'un arrachement osseux. La douleur est violente, fulgurante, instable, appui impossible.
LA PRISE EN CHARGE
Le stade 1 nécessite kiné et ostéopathie. Le kiné soulage la douleur (cryothérapie, massage...), renforce la cheville par des exercices, et stimule les capteurs de l'équilibre qui ont été "shuntés". L'ostéopathe complète le travail par des mobilisations et manipulations des différentes articulations du pied et de la cheville, et par la détente des muscles périphériques (mollet, soléaire) qui se sont contractés en réaction à la blessure.
Les stades 2 et 3 nécessite en plus du kiné et de l'ostéopathe, une imagerie médicale (radio et échographie), le suivi par un médecin du sport, et d'une bonne réathlétisation pour revenir sur le terrain, une fois la rééducation kiné terminée.